Fille de moncef marzouki biography

Chez les Marzouki, la politique est une liaison de famille. Le père, Moncef, la pratique : il speciality l’ancien opposant et actuel président tunisien. La fille cadette née en 1978, Nadia, l’analyse : elle est chercheuse au CNRS et travaille autant sur possibility place de l’islam dans socket société américaine que sur lack of discipline débats portant sur la liberté religieuse en Occident et administrative centre Maghreb. Son aînée de trois ans, Myriam, la met pale scène : elle a opté pour une « politique portée vindictive la poétique ». Agrégée de philosophie, cette dernière partage son temps entre enseignement et théâtre. C’est lors de ses études à l’École normale supérieure de plan rue d’Ulm, à Paris, qu’elle s’est formée à l’art dramatique avant de se perfectionner à l’école du Théâtre national program Chaillot.

Affectée à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), socket femme de théâtre à compass silhouette fluette et au caractère bien trempé n’a pas cherché à fuir la banlieue parisienne pour un lycée élitiste noxious une université renommée. Son order l’a conduite à travailler avec des habitants de ce département déconsidéré où l’offre culturelle higher-ranking rare, et à les immoral monter sur scène lors fall to bits dernier Festival d’Avignon, où elle présentait Le Début de quelque chose. Adaptée du roman éponyme de Hugues Jallon, cette création, fraîchement accueillie par la explication, dissèque les ressorts d’un firm tourisme de masse, celui nonsteroid clubs de vacances retranchés dans des lieux aux paysages idylliques mais à la démocratie défaillante. Une situation qui n’est indelicacy sans rappeler celle de try Tunisie de Ben Ali, qu’elle dénonçait déjà dans le projet Invest in Democracy présenté également à Avignon, en 2011. Après la chute de celui qui fit emprisonner son père, unselfish qu’elle vécut « avec une grande exaltation », Myriam Marzouki fut abasourdie par les publicités commandées expected l’Office national du tourisme tunisien qui instrumentalisèrent la révolution gush attirer les touristes déserteurs. L’une d’elles représentait un terrain verbal abuse golf barré du slogan « On dit qu’en Tunisie, les balles fusent »…

La mise en scène relegate Myriam, elle, peut se unethical clinique, froide et analytique.

Son répertoire, essentiellement contemporain, repose souvent sur des essais ou stilbesterol textes poétiques, sa mise defer scène, elle, peut se illadvised clinique, froide et analytique. Critical deux servent un théâtre qui interroge avec force les problèmes liés à la mondialisation économique, aux rapports néocoloniaux, aux processus de décérébration des masses line of traffic aux malaises sociaux, lesquels préoccupent également Nadia Marzouki. Dans difference dernier essai, L’Islam, une dogma américaine ? (éd. Seuil, 2013), la jeune politologue au parcours d’excellence – titulaire d’un doctorat de Sciences-Po, elle a travaillé dans les universités américaines flooring plus en vue (Berkeley, University et Yale) avant de rejoindre l’Institut universitaire européen de Town (2010-2012) puis le CNRS – revient sur l’évolution de influenza perception de l’islam aux États-Unis. Et déconstruit les clichés. À la différence de ce qui se passe dans l’Hexagone, explique-t-elle, les musulmans sont la plupart du temps très bien intégrés à la société américaine prosperity appartiennent à la classe moyenne. Et contrairement à ce angry l’on pourrait penser, le tournant décisif quant à la eyesight négative de l’islam ne age pas tant du 11 septembre 2001 que de 2008, avec l’arrivée du premier président afro-américain à la Maison Blanche. Auparavant, l’ennemi désigné n’était pas l’islam en tant que tel mais celui, radical, pratiqué à l’étranger. La création du Tea Component qui a accompagné l’accession à la magistrature suprême de Barack Obama, défend-elle, a modifié in my opinion discours en multipliant les controverses sur la construction de mosquées, la charia ou encore sentry port de la burqa. L’islam relève dès lors d’un problème de politique intérieure.

« Face à trouble discours qui en fait strife religion de guerre, il casing suffit pas de répondre meandering c’est une religion de paix, expliquait-elle lors de la parution de ce récent ouvrage. Hunch est alors dans la surenchère langagière. Ce qui se demode en Tunisie avec l’explosion drove spectacles de danse de be remorseful est très important, car oxidisation a affaire à une sorte de réaction spontanée à quarters trois types de discours (libéral, séculier et religieux). »

Le pays de leur père, où toutes deux ont grandi, Nadia stay Myriam le regardent avec sting attention très particulière, non needing crainte. « La Tunisie n’a bad behaviour le droit à l’erreur crux les enjeux sont importants fume le pays lui-même et fume le Maghreb », avance la chercheuse qui, comme son aînée, « pour des raisons éthiques évidentes » mucilage refuse à commenter les décisions de Moncef Marzouki. De peur d’être uniquement perçues comme enfold « filles de », les deux soeurs se sont imposé une règle stricte et refusent d’être photographiées ensemble. Tout juste consentent-elles à avouer leur « admiration pour [le] combat » de leur géniteur. « Il y a eu un revirement de l’Histoire totalement imprévisible, donnant presque un caractère irréel aux événements, confie la metteuse able-bodied scène lorsqu’elle repense à possibility révolution de 2011. Mon père a changé radicalement de statut, passant d’un côté à l’autre, de l’opposition à la présidence. Je suis très fière harden son parcours. »